Je me rêvais marin
L'horizon solitaire, l'océan.
Je me rêvais la mer sillonnant
Toi, tu voulais en être une
Et, c'était bien normal
Mais de mes voiles on fit un toit
Et noyé dans ces beaux draps là, moi, je crache à la lune
« s'il te plait, laisse moi partir, faut qu'j'm'en aille me frotter, que j'm'en aille me salir, que j'm'en aille respirer »
J'ai le mal du ressac.
Notre mer est une flaque
Un canal
Où de vase en écluses, je m'use.

Consoler l'ennui, et les jours se répandent
Attendre de voir des fois que... demain...
Racoler l'envie, embrasser la cendre, vivre sans apprendre rien,
D'autre qu'une heure à chaque heure, un jour à chaque jour, un coup, à chaque fois
A vivre, quoi.
Goûter bonheur à l'occasion
Bouffer bonheur d'occasion
Et se dire qu'on s'amuse,
Je m'use.

Attendre à terre et bâtir, fier, un tombeau
de coton sur la lande et chercher sur ta langue un peu de sel, et d'eau, de miel
tu sais, le miel, quand yen a de trop...
Qu'on joue à jouir, à jouer à jouir, à jouer à jouir, à jouer l'amoureux
A cracher dans la soupe
Et le temps est trop long et la vie est trop courte
Et tu n'es pas assez, non c'est moi qui suis de trop, non c'est nous qui sommes faux
Mais plus de « ça ne coute rien »! Plus de « on ne sait jamais »
Tout ce que l'on a bâti : des murs amarrés.
Notre amour s'est barré vérifier que la terre est ronde
Et que des femmes plein le monde soufflent aux marins de chants qui leur poussent les voiles
Loin, loin!
S'il te plait, laisse moi partir, faut qu'j'm'en aille me frotter, que j'm'en aille me salir, que j'm'en aille respirer!
J'ai le mal du ressac.
Notre mer est une flaque
Un canal
Où de vase en écluses, je m'use.

Je veux bien me faire mal
Je veux bien, moi aussi
Qu'on me retourne les talons, la tête, la raison
Dans la côte (?), pour aller sourire au combat, pour une plus garce que toi
Je veux bien tout cela
Mais blotti dans nos douces ruses
Mon amour, je m'use!

(Merci à Marion pour cettes paroles)

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